EXPERIENCES
Depuis des années, Momar Gaye s’attache à partager, avec les enfants, avec les plus grands aussi, la richesse de l’Afrique. C’est un homme de partage, il tend toujours ses bras, convaincu que d’autres vont les saisir et former avec lui, une belle chaîne humaine ! Mais la première impression que donne Momar, c’est d’abord sa bonne humeur, qu’il communique à tout ceux qui l’approchent.
Momar, un conteur génial, un Africain qui veut voir briller son continent, par l’action de ses fils et de ses filles.
Les enfants des établissements scolaires que Momar visite sont parfois si reconnaissants d’avoir vécu un moment magique qu’ils font parfois au conteur des cadeaux précieux.
INTERVIEW POUR MIEUX CONNAITRE MOMAR
– Momar, as-tu le sentiment de représenter quelque chose ?
– Oui, je me vois comme un ambassadeur des cultures africaines, je propose à mes auditeurs un programme sur la connaissance des cultures et des modes de vie des peuples du continent noir : croyances, cérémonies, fêtes, médecine traditionnelle, symboles etc.
– Quel est ton public ?
– Mes programmes s’adressent à tous : de deux à cent ans, mais c’est vrai que j’ai longtemps travaillé avec l’Education nationale et je continue d’ailleurs à le faire. Les enseignants me faisaient venir pour des contes à thème. Le conte permet ainsi d’aller à la découverte du monde, ce sont des leçons de vie qu’il nous délivre, depuis la nuit des temps. Les textes sacrés, par exemple, fournissent de la matière pour les contes. Par exemple, dans l’histoire de Caïn et Abel, après son forfait, Caïn a l’impression d’avoir un oeil braqué sur lui, cet oeil, c’est la conscience, c’est un conte sur la conscience. L’histoire de David et Goliath, elle, est une leçon sur le combat de la force contre la malice. Les contes, dans toutes les civilisations, nous enseignent la vie.
– Quelle est la réaction des gens lorsqu’ils t’écoutent ?
– Ils sont émerveillés, et je suis émerveillé par leur émerveillement. En fait je découvre l’Afrique à travers ce que je fais. Ce qui est merveilleux avec les enfants, c’est que le message passe, ils réagissent tout de suite, ils en parlent autour d’eux, tandis qu’avec les adultes, le partage n’est pas automatique, c’est par les enfants que la transmission se fait…
– Tu as de longues années d’expérience derrière toi, as-tu un regret, ou plutôt un voeu à formuler ?
– Je trouve dommage qu’il n’y ait pas plus d’Africains qui participent à faire connaître le continent, à montrer cette richesse de l’Afrique, car il n’y a pas que les diamants, l’or, l’argent etc, en Afrique, il y a aussi la connaissance, la culture, qui est une bien plus grande richesse, et à laquelle on semble moins prêter attention. J’espère que l’éveil, qui semble se manifester de nos jours, va se poursuivre et s’intensifier. Cette Afrique pleine de richesses culturelles ne peut exister que par l’action de ses fils et de ses filles.
Source : par Kihindou www.valetsdeslivres.canalblog.com/archives/2013/10/08/28176433.html